Comparatif entre montagnes et vallées et activités de l’intellect et du cœur

"Montagnes et vallées ont leurs correspondances dans la vie intérieure. Les vallées, où coulent des fleuves et des rivières, représentent la fertilité, donc l’abondance, la générosité, la bonté. C’est dans les vallées et non sur les sommets qu’on trouve des prairies, des jardins, des fruits, des fleurs, des villes et leurs habitants. Sur les hauts sommets on trouve le roc, la glace, l’aridité.
Vous vous sentez solitaire ? Eh bien, ne restez pas sur le sommet où votre intellect, avec son orgueil, son goût pour la critique, vous a entraîné. Descendez dans la vallée où règne l’abondance, où le cœur se manifeste, où coulent les eaux de l’amour. Le savoir que vous avez acquis sur les sommets grâce à votre intellect, doit fondre pour former des ruisseaux, des rivières, et fertiliser les vallées. Car il y a un temps pour monter et un temps pour descendre : il y a un temps pour s’élever sur la montagne avec l’intellect, et un temps pour descendre dans la vallée avec le cœur."

Prendre conscience du pouvoir la Parole

"Un général lance un ordre d’attaque. Il crie : « Feu » et en quelques minutes il ne reste plus rien de ce qui était une ville magnifique. Lui-même n’a rien fait, il a seulement prononcé un mot, mais quel pouvoir possédait ce mot ! Ou bien un homme ou une femme qui compte beaucoup pour vous, mais dont vous ne connaissez pas encore les véritables sentiments, vous dit ou vous écrit un jour ces simples mots : « Je t’aime », et voilà votre vie soudain illuminée ! Pourtant, rien n’a changé. Mais tout a changé. L’existence entière est là pour démontrer les pouvoirs de la parole.
Et pourquoi pensez-vous que les gens parlent, la plupart du temps ? Pour exercer leur pouvoir. Alors même qu’ils prétendent donner des explications, des informations, souvent ce n’est pas réellement pour expliquer ou informer ; en parlant ou en écrivant, ils veulent surtout produire certains effets : se faire des alliés, susciter la colère, la haine, ou bien endormir la méfiance. Et vous-même, dans quel but utilisez-vous la parole ?"


    

Une remarque sur la sensibilté....


« La plupart des humains ont un bon cœur et sont sensibles, mais ils ont une curieuse façon de manifester cette sensibilité. S’ils voient au cinéma ou au théâtre un enfant abandonné ou maltraité, de pauvres gens mourant de faim, ou persécutés, ils versent facilement quelques larmes. Mais si, en sortant du spectacle, ils passent devant un mendiant dont la physionomie misérable devrait arrêter leur regard et susciter leur pitié, ils ne le remarquent même pas. Et une fois rentrés chez eux, ils bousculent leurs enfants, ils ne les écoutent pas, alors qu’ils ont besoin d’attention et de tendresse. Oui, c’est extraordinaire, au cinéma ou au théâtre on est sensible, on s’attendrit, on pleure, mais dans la vie, devant le même spectacle, on ferme trop souvent ses yeux et son cœur.
Les humains ont encore beaucoup à apprendre sur la véritable sensibilité et comment la manifester. Combien sont sensibles à la beauté du monde divin, et éprouvent en la contemplant de telles émotions que tout leur être, bouleversé, renaît purifié, régénéré ? »

Le Langage que la nature et les humains ont en commun

"Essayez de devenir attentif au langage de la nature. Même si vous avez l’impression de ne pas le comprendre, cela n’a pas d’importance : l’important, c’est de vous ouvrir. Vous préparez ainsi les centres subtils qui vous mettront un jour en contact avec toute cette vie qui circule dans l’univers et qui nous parle. Car tout ce qui est vivant parle, et la nature, qui est vivante, nous parle aussi.
Et puisque la nature nous parle, nous pouvons également lui parler. Que les pierres, les plantes, les rivières, les montagnes, les astres ne connaissent pas nos langues humaines, là encore cela n’a pas d’importance : dans quelque langue que ce soit, les paroles que nous prononçons avec conviction et amour produisent des vibrations, des couleurs, des ondes qui agissent sur la matière ; et la matière réagit, elle répond, comme si elle avait compris. Même si la terre, l’eau, l’air et le feu ne comprennent pas les mots que nous prononçons, d’après les pensées, les sentiments et la force que nous mettons en eux, ces mots ne restent pas sans effets."

   

Les Ennemis sont souvent plus utiles pour nous que nos amis

"Quand des hommes et des femmes ont apporté de très bonnes choses à une société, à un pays, ou même à toute l’humanité, on leur élève des monuments ou des statues. Et on a raison. Pourtant, je trouve que ceux à qui nous devrions dresser les plus beaux monuments, les plus belles statues, ce sont nos ennemis… Car ce sont eux nos véritables bienfaiteurs ! Grâce à eux, nous sommes obligés de devenir plus vigilants, plus intelligents, plus patients, plus maîtres de nous. Pour supporter les difficultés qu’ils nous créent, nous devons partir à la découverte de régions intérieures de paix et de lumière que, sans eux, nous n’aurions jamais cherché à explorer. Vous trouvez que ce que je dis là n’est pas sérieux ? Réfléchissez tout de même un peu à cette idée : avec leurs marques d’affection et leurs compliments, nos amis souvent nous endorment, tandis que nos ennemis nous stimulent.
Vous direz : « Mais ces gens-là qui nous sont hostiles, ils nous empoisonnent la vie ! » Bien sûr, mais si vous avez le désir sincère d’avancer, vous recevrez le savoir et la force pour utiliser tous les obstacles qu’ils mettent sur votre route. Ces obstacles seront comme des échelons qui vous permettront de monter de plus en plus haut."


    

On ne peut connaître Dieu qu’en se fondant en Lui

"Le limité ne peut pas comprendre l’illimité. Et puisque la conscience humaine est limitée, elle ne peut connaître Dieu, l’Illimité. Ou, plus exactement, l’homme ne peut pas connaître Dieu aussi longtemps qu’il reste en dehors de Lui. Il ne Le connaîtra qu’en entrant dans cette immensité, en se fusionnant à elle, en se confondant avec elle. Tant qu’une goutte d’eau est séparée de l’océan, elle ne peut pas le connaître ; mais si elle retourne à l’océan, on ne peut plus l’en séparer, elle devient l’océan et à ce moment-là elle le connaît.
Vous direz : « Mais l’homme est dans l’univers, il en fait partie, il n’est pas séparé de cet illimité, de cet infini qu’est Dieu. » Oui, mais il n’en est pas conscient. En revanche, c’est souvent en pleine conscience qu’il décide de se séparer de Dieu, pour déclarer ensuite qu’Il n’existe pas. Donc, si nous voulons connaître Dieu, nous devons consciemment nous fondre en Lui, nous perdre en Lui. Nous Le connaîtrons parce que nous deviendrons Lui, nous ne ferons plus qu’un avec Lui."