L’Eau, support pour notre vie spirituelle

"Quoi de plus ordinaire que de se laver les mains ? Mais en réalité, rien n’est ordinaire, rien n’est insignifiant si on y met sa conscience. L’eau que l’on touche est l’expression matérielle d’une eau invisible qui circule à travers l’univers, et vous pouvez donc entrer en communication avec cette eau cosmique en lui demandant de vous purifier. Et comme elle a aussi un grand pouvoir de réceptivité, d’absorption, vous pouvez lui confier vos pensées, vos sentiments, vos souhaits les meilleurs pour vous-même et pour tous les humains dans le monde : elle s’en imprégnera et les transportera partout où elle passera.
Certains vont protester : « Parler à l’eau pour que nos souhaits se réalisent ? Vous nous conseillez d’agir comme des païens ! » Non, ce n’est pas plus païen que lorsque les chrétiens prient devant une statue ou une image sainte. Quand vous vous adressez à l’eau, ce n’est pas parce que vous la considérez comme une divinité qui va exaucer vos prières : elle représente un support pour votre travail intérieur, et un support d’autant plus efficace qu’il est vivant, vivant de la vie de Dieu Lui-même. Et c’est également vrai pour la terre, l’air et le feu."


   

La Rosée, l’eau fertilisée par l’Esprit Universel

"La rosée est une condensation de vapeur d’eau qui, sous l’effet du rayonnement de la terre, se dépose avant l’aube en fines gouttelettes. De la terre au ciel et du ciel à la terre, l’eau fait un immense circuit. En s’évaporant dans l’atmosphère elle se purifie, car les différentes couches qu’elle traverse sont autant de tamis qui la débarrassent de ses impuretés. Or, il est dit dans les traités d’alchimie que lorsqu’elle est enfin prête, une nuit, l’esprit universel vient la visiter, et il la fertilise en l’imprégnant de ses quintessences. Aussi, quand elle retombe en rosée sur l’herbe, sur les fleurs et toute la végétation, elle est heureuse car elle sait qu’elle apporte la vie.
Quand nous pensons à la rosée, nous avons l’habitude de nous arrêter sur la fin de son parcours : le moment où elle descend pour se déposer sur la terre. Mais il ne faut pas oublier que pour devenir rosée, l’eau s’est d’abord élevée sous forme de vapeur dans l’atmosphère. C’est parce qu’elle est d’abord montée très haut que, lorsqu’elle se condense à nouveau pour retomber sur la terre, elle est porteuse de tant d’éléments vivifiants."


    

Apprendre à utiliser les Bonnes conditions pour ne pas avoir de regrets...

"Quand elles se trouvent soudain plongées dans des situations inextricables, combien de personnes prennent conscience de leur ignorance, de leur faiblesse et se disent : « Si j’avais su !… » Elles auraient pu savoir, car toutes les conditions leur étaient données à un certain moment pour apprendre, s’exercer, se renforcer. Mais elles les ont négligées, elles trouvaient que la vie spirituelle demande trop d’efforts ; et d’autres activités, d’autres préoccupations leur paraissaient à ce moment-là plus importantes.
Vous demanderez : « Et si nous avons laissé passer ces bonnes conditions, maintenant c’est trop tard ? » Non, il n’est jamais trop tard : le chemin de la vie est long, infini, et d’autres conditions vous seront données dans cette existence ou dans une autre. Tâchez alors de ne pas les laisser passer, de ne pas avoir une fois de plus à vous dire : si j’avais su !…."

La Terre réagit au comportement des humains

"La terre, notre planète, est vivante, elle respire, elle est sensible et elle réagit aux activités des humains qui l’habitent. Mais eux n’en sont pas conscients et ils ne pensent qu’à l’exploiter dans leur seul intérêt. Ils la retournent, la fouillent, la creusent ou l’aplanissent, sans jamais se demander s’ils ne sont pas en train de déranger un ordre qu’ils ne connaissent pas. La terre ressent tout cela comme des démangeaisons, des piqûres, des blessures, et alors de temps à autre elle donne une chiquenaude pour se débarrasser de tous ces importuns qui ne cessent de l’égratigner.
Évidemment la terre est patiente, elle supporte les agissements des humains pendant un certain temps, mais à la fin elle se fâche. Alors, les malheureux sont terrifiés, ils souffrent… Mais se décideront-ils à apprendre vraiment la leçon ?"


La Vie affective est en grande partie faite d’échanges subtils

« Si vous saviez vous observer, vous constateriez que la plus grande partie de votre vie affective est faite d’échanges subtils et que ce sont ces échanges qui vous nourrissent. En sortant de chez vous, le matin, vous rencontrez des hommes et des femmes pour qui vous avez de l’amitié, de la sympathie ou même de l’admiration : vous les saluez, ils vous rendent votre salut et vous êtes heureux. Ces échanges se font par l’intermédiaire de votre cœur, de votre intellect, de votre âme et de votre esprit.
Vous direz que vous n’avez pas tellement l’occasion de rencontrer physiquement des hommes et des femmes qui vous inspirent ces sentiments d’amitié ou d’admiration… Qu’importe ? Vous pouvez en entendre à la radio, en voir à la télévision. Et il y a aussi les livres que vous lisez, la musique que vous écoutez, les œuvres d’art que vous contemplez et qui vous émerveillent. Est-ce que ce ne sont pas aussi des échanges que vous faites avec des créatures ? Par leurs chefs-d’œuvre les artistes nous donnent quelque chose, et nous, par notre admiration, notre amour, nous leur rendons quelque chose aussi. Bien sûr, beaucoup sont morts, mais leur âme et leur esprit qui ont créé ces chefs-d’œuvre sont immortels et nous continuons à communier avec eux. »

Une source de joie

« Combien d’hommes et de femmes ne trouvent pas leur place dans la société ! Ils s’y sentent ignorés, méprisés, et surtout inutiles, ce qui est un des pires sentiments qui existent. Alors, à quoi vont-ils employer leurs énergies ? Puisqu’on ne leur donne pas la possibilité de construire quelque chose, il ne leur reste qu’à détruire. Et il existe tellement de façons de détruire ! Ce n’est pas que leur nature soit particulièrement mauvaise, non, mais quand on se sent injustement ignoré, détruire est la seule façon qu’il reste d’attirer l’attention.
Être sensible au regard, à l’opinion de son entourage n’est pas répréhensible en soi. Seulement, l’estime que chacun peut avoir de lui-même, le sens de sa propre valeur ne doivent jamais dépendre de ce regard, de cette opinion, mais de la conscience du travail qu’il fait dans le secret de son cœur pour le bien du monde entier. Donc, même si la société ne semble pas avoir besoin de vous, que cela ne vous chagrine pas : vous trouverez toujours une place pour faire quelque chose d’utile, de bon et de beau, et, qu’on le reconnaisse ou non, ce sera pour vous une source de joie. »

L’Océan cosmique, le milieu psychique dans lequel nous sommes plongés

"Il est dit dans la Genèse qu’au deuxième jour de la création Dieu sépara les eaux d’en bas d’avec les eaux d’en haut. Les eaux d’en haut que la Science initiatique appelle aussi « lumière astrale », « agent magique », représentent l’océan primordial dans lequel toutes les créatures sont plongées et où elles trouvent leur nourriture. Le milieu liquide où est plongé l’enfant quand il se trouve encore dans le sein de sa mère est en quelque sorte un rappel de ces eaux primordiales.
Nous nageons dans l’immensité cosmique exactement comme les poissons nagent dans l’océan. Si nous ne sentons pas cette vie autour de nous, c’est que des impuretés obstruent nos pores psychiques. La purification est donc le premier travail à faire afin d’ouvrir nos pores et de libérer ainsi le réseau de canaux éthériques qui irriguent nos corps subtils. Nous serons alors abreuvés et vivifiés par cette eau spirituelle qui nous enveloppe de toutes parts."

Le seul Sacrifice qui plait à Dieu, l’amour fraternel


"Combien de moines, d’ascètes ou même de simples croyants se sont infligé volontairement toutes sortes de tourments… « pour plaire à Dieu », disaient-ils. Comme si Dieu prenait plaisir à voir la créature humaine blessée, ensanglantée… Rares sont les religions qui n’ont pas favorisé ce genre de pratiques, et certaines encore de nos jours. Mais il est temps de comprendre que le Seigneur n’a pas besoin de la souffrance des humains. L’époque des flagellations, des tourments, du martyre est terminée. Malmener et mutiler son corps, exposer sa vie, cette manière de s’offrir en sacrifice à la Divinité est stérile.
Le véritable sacrifice est dans la manifestation de l’amour fraternel, désintéressé, pour tous les humains. Celui qui a compris le sens et la puissance de l’amour n’a pas besoin de s’infliger des souffrances : il en aura tellement à partager avec tous ceux qui sont dans le malheur ! Et les obstacles qu’il rencontrera dans ses efforts pour les aider seront encore tellement d’occasions de souffrir ! Mais devant ces souffrances, il ne doit pas reculer : ce sont elles qui le grandiront, l’ennobliront."

Renforcer en nous l’amour et la foi, une Liberté qui s'étend ensuite sur le monde extérieur

« Quelles que soient les conditions extérieures, dans notre monde intérieur, le monde de la pensée, nous pouvons toujours nous sentir libres. C’est seulement quand nous voulons nous manifester dans le plan physique que nous dépendons des conditions et que nous sommes limités. Même l’être le plus puissant est limité dans l’action.
Nous n’arriverons jamais à réaliser tout ce que nous souhaitons, mais nous ne devons pas nous en affliger, car rien ne nous empêche de vivre intérieurement une vie riche, belle, vaste et utile pour toutes les créatures. Nos pensées et nos sentiments vont très loin dans l’espace, et grâce à eux nous avons le pouvoir d’entrer en contact avec l’univers entier, tandis que nos actes ne touchent que quelques personnes. Mais si nous apprenons à nous concentrer sur notre monde intérieur, si nous cherchons à renforcer en nous l’amour et la foi, avec le temps nous aurons de plus en plus de prise sur le monde extérieur aussi. »

Entrer en contact avec la Nature vivante dès le matin

"Le disciple d’un enseignement spirituel apprend à entrer en relation avec toutes les forces vives de la nature. Quand il ouvre sa fenêtre, le matin, il commence par saluer le ciel, le soleil… Il lève la main pour dire bonjour au jour et à toute la création, et par ce geste il établit déjà un contact. Aux arbres, aux pierres, au vent, il dit : « Salut ! Salut ! » et ils lui répondent. Il salue aussi les anges des quatre éléments : les anges de la terre, de l’eau, de l’air et du feu, mais aussi les gnomes, les ondines, les sylphes, les salamandres et tous se mettent à chanter, à danser : ils sont heureux !
Dès le matin, en saluant la nature vous sentirez intérieurement quelque chose qui s’équilibre, qui s’harmonise. Beaucoup d’obscurités et de pesanteurs vous quitteront, tout simplement parce que vous serez entré en contact avec la création et toutes les entités qui l’habitent."